Campagne Électorale: Règne une étonnante timidité à Koulikoro
La ferveur de l’ambiance électorale perd son sens dans la ville de Koulikoro qui a été avance sur toutes les autres localités du Mali en dehors de Bamako en termes de mouvement électorale. Cette attitude de timidité, interpelle les responsable des parties politiques et représentants des candidats, mais aussi les responsables des quartiers généraux. Une situation qui ne purifient pas l’image de ces responsables mais aussi de leurs représentations respectives.
Koulikoro est la ville cobaye des campagnes pour les candidats de l’élection présidentielle du 19 juillet. Proche de Bamako en tant que capitale régionale, la plus part des candidats passe par Koulikoro pour lancer l’étape régionale de leur campagne. Ce fut le cas des Trois super favoris à la course présidentielle, notamment IBK, Soumaïla Cissé et Cheick Modiba Diarra. Ces géants ont amorcé leur étape régionale à Koulikoro pour diverses raisons selon les analystes. D’abord en raison de la proximité de la ville par rapport à Bamako. Car à 60 km de la capitale, il serait facile de rectifier tous les tirs ratés en termes de communication , d’organisation et de déplacement. Par ailleurs, des difficultés de mobilisation de la population de Koulikoro en est une autre raison fondamentale. Selon toujours les observateurs de la scène politique, la population de Koulikoro est pratiquement la plus difficile à mobiliser. Ainsi, tous les candidats peuvent évaluer la valeur de leur popularité à partir de la qualité de mobilisation de la population de Koulikoro.
Après le passage des trois candidats prodiges, la ville de Koulikoro a sombré dans une extrême timidité en termes de mouvement de campagne. Aucune ambiance de rue ne fait allusion à une période de campagne électorale. Les quelques affiches des candidats sont abimées par la pluie et les gestes tranchés des enfants.
A 12 jours de l’ouverture de la campagne électorale, les quartiers généraux des candidats sont toujours observés par les militants pour des actions concrètes. On parle souvent des actions en sourdine. Pourquoi faire donc ? Il s’agit des contacts interpersonnels et de personnes interposées pour poser des influences en faveur des candidats. Des actions qui ne sont pas mesurables sur le terrain et sont de nature à mettre les candidats en déroute. Signalons par-là que ce ne sont que seulement des fausses données qui sont remontées et transmises aux prétendants au pouvoir.
Les militants redoutent par ailleurs, le manque de financement des actions de campagne par les responsables des QG de Koulikoro. Pour certains, l’argent de campagne est bloqué dans les QG en attendant le jour de l’élection. Pour quoi en faire ? Certainement pour acheter les consciences, comme on a l’habitude. Là c’est se tromper de facto. Car ce mécanisme qui est de coutume joue en défaveur de tous les candidats qui espèrent prendre l’arène par la tromperie et la délinquance de l’inconscience.
A suivre…
Nayté
