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Les Bathily dans le viseur des magistrats : Le procureur de la commune IV appelle au renvoi du ministre Bathily du gouvernement

 

Le ministre des Domaines de l’Etat et des Affaires Foncières, Mohamed Ali Bathily
Le ministre Mohamed Ali Bathily

Le président des procureurs et poursuivants, Cheick Mohamed Chérif Koné et le procureur de la commune 4, Dramane Diarra étaient le mercredi 15 novembre 2017, face à la Presse. C’était à la maison de la presse de Bamako. L’objectif de cette conférence était d’édifier l’opinion sur la plainte formulée par le procureur de la commune 4 à l’encontre du ministre Mohamed Aly Bathily et son fils Youssouf Bathily ; mais aussi sur la sulfureuse soi-disante affaire d’adultère et de bigamie contre Karim Traoré et Mariam Keïta. Faut il le rappeler, ces deux personnes ont fait l’objet d’interpellation, suite à une affaire mystérieuse de mariage non autorisée. L’affaire, en son temps, a été révélée dans nos colonnes sous le titre : « Karim, Mariam, le marabout et le procureur de la commune IV ; difficile ménage à 4 ».
Prenant le premier la parole, le président de l’association des procureurs et poursuivants dira que Ras Bath est en train, à travers ses tournées, d’exposer dangereusement les procureurs à la vindicte populaire.

De son côté, son père ministre, Mohamed Aly Bathily, a traité les magistrats des farfelus et d’affirmer que seulement 10% des décisions des magistrats sont justes et le reste est tranché par l’argent, a déclaré le juge Koné.
Cheick Mohamed Chérif Koné ajoute : « Nous ne pouvons plus nous asseoir et regarder le pire se produire. Un procureur a été impunément outragé dans l’exercice de sa profession. Personne n’est au dessus de la loi, le magistrat a aussi besoin d’être protégé par la même loi ».
Le président de l’Association Malienne des Procureurs et Poursuivants persiste : « le procureur a été faussement atteint et outragé dans son honneur et sa dignité dans l’exercice de ses fonctions. En tant que citoyen, sa plainte est tout à fait légitime et nous la soutiendrons avec détermination jusqu’à ce que justice soit faite ».
Prenant la parole, le procureur Dramane Diarra dit : « Le Ministre Mohamed Ali BATHILY a annoncé le 29 octobre 2017, à l’occasion d’un meeting à Koutiala, que le procureur de la Commune IV a arraché la femme d’un homme dans le Mandé pour la donner à un autre et enfermer ledit homme. Son fils Ras Bath a repris les mêmes propos 2 jours après, soit le 31 octobre sur les antennes d’une station FM. Or, nous n’avions pas encore travaillé sur l’orientation du PV et le procureur ne peut pas enfermer quelqu’un si le PV n’est pas orienté ».
Selon le procureur DIARRA, cette affaire concerne deux hommes (Karim et Moulaye) et une femme (Mariam). Chacun des deux hommes se réclament époux de Mariam. Et c’est Moulaye qui a porté plainte contre Karim.  Une fois interpellé, Karim s’exclame époux de Mariam. Alors, c’est la confusion. Mais aucun des deux ne dispose de registre de mariage attestant qu’ils ont épousé dame Mariam.
Le juge a alors demandé alors à chacun des époux de prouver l’authenticité de mariage avec Mariam. Moulaye a alors invité l’autorité religieuse qui a scellé son mariage religieux avec Mariam.
Toujours selon le procureur Dramane Diarra, Karim n’a pas pu apporter la preuve de son mariage avec Mariam.
Par ailleurs, le procureur DIARRA rappelle l’opinion sur le fait qu’un procureur a pour mission d’exercer des poursuites, de requérir l’application de la loi et de veiller à son stricte application.
« en la matière, seul le procureur de la République est habilité à faire des poursuites », martèle le procureur Diarra.
Pour revenir au cas du ministre Bathily, les magistrats sont dans l’attente du renvoi de ce dernier du gouvernement. Pour preuve, estiment le magistrat Dramane DIARRA : « Dans un Etat sérieux, le chef du gouvernement aurait dû limoger le ministre Bathily depuis Koutiala ».
B BOUARE

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