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Affaire Semenya : la justice suisse suspend temporairement les règles de l’IAAF sur la testostérone

La cour suprême suisse, saisie par Caster Semenya, a annoncé lundi qu’elle suspendait temporairement les règles de la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF) qui obligent la Sud-Africaine ainsi que plusieurs athlètes hyperandrogènes à prendre des médicaments pour faire baisser leur taux de testostérone.

La double championne olympique avait annoncé que son combat continuerait: devenue par la force des choses porte-parole des athlètes hyperandrogènes, elle exige de pouvoir continuer sa prolifique carrière sur 800 m sans prendre de traitement. Cette possibilité lui a été offerte lundi par la cour suprême suisse qui a « pris des mesures super-provisoires », suspendant l’application du règlement de l’IAAF jusqu’à la tenue d’une nouvelle audience, a indiqué à l’AFP Peter Josi, porte-parole du tribunal fédéral suisse, qui siège à Lausanne.

« Je remercie les juges suisses pour cette décision. J’espère qu’à la suite de mon appel je serai de nouveau autorisée à courir librement », a réagi Caster Semenya (28 ans) dans un communiqué de ses avocats qui précise que cette suspension lui « permet de participer à des compétitions sans aucune restriction tout pendant que son appel est à l’étude ». Le nouveau règlement de la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF), entré en vigueur le 8 mai, stipule que certaines athlètes présentant une différence du développement sexuel (DSD) doivent suivre un traitement pour faire baisser un taux de testostérone élevé qui, selon l’IAAF, leur offre un avantage injuste dans la catégorie féminine. Les athlètes concernées doivent faire baisser leur taux de testostérone pendant six mois consécutifs avant de pouvoir participer à une compétition internationale du 400 m au mile (1.609 m).

Sur 800 m dès la semaine prochaine?

Caster Semenya avait déposé mercredi dernier un appel devant le Tribunal fédéral suisse pour contester la décision du Tribunal arbitral du sport (TAS) rendue le 1er mai, qui avait admis que le règlement de l’IAAF devait s’appliquer. Interrogée par l’AFP, l’IAAF a indiqué « ne pas pouvoir commenter pour le moment car nous venons de recevoir l’information du tribunal fédéral suisse », a indiqué une porte-parole. Caster Semenya, comme la Burundaise Francine Nyonsaba et la Kényane Margaret Wambui, toutes les trois sur le podium du 800 m des Jeux de Rio en 2016 et concernées par la nouvelle règle, peuvent de nouveau s’aligner sur un 800 m international, après avoir notamment manqué celui de Stockholm la semaine dernière.

Reste à connaître les plans de Caster Semenya, qui domine largement la discipline et espère défendre son titre mondial à Doha (27 septembre – 6 octobre), et pourrait retrouver le double tour de piste dès la semaine prochaine. Le prochain 800 m de très haut niveau est prévu à Montreuil le 11 juin, où elle devait s’aligner avec Francine Niyonsaba sur 2.000 m, une distance non concernée par le règlement. Deux 800 m féminin suivent ensuite, le 13 juin à Oslo, puis en Ligue de diamant le 16 juin à Rabat (Maroc), avant la Ligue de diamant de Stanford (Etats-Unis) le 30 juin où la Sud-Africaine avait prévu de courir le 3.000 m.

 

 

 

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